Le Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines a été construit en 1993 par l’architecte Stanislas Fiszer.
En 1985, la construction d’un grand théâtre au cœur du centre-ville doit contrebalancer la fonction commerciale du quartier. Monumental, il s’affirme comme une identité culturelle forte de la ville.
Il se dresse dans l’axe de l’avenue principale du centre-ville et fait le lien entre la ville haute et basse.
Le grand portique qui coiffe le théâtre abrite un système d’éclairage visant à transformer le parvis en scène de plein air. Il a été conçu comme un dispositif ouvert à toute intervention.
La symétrie est pour S. Fiszer, la marque d’un bâtiment public « noble ». Il veut donner à l’édifice une profondeur historique, qui doit apparaître comme étant un témoin de la construction de la ville nouvelle. Pour cela, il intègre des détails : coquillages emprisonnés dans le béton (comme fossilisés), emprunts au théâtre classique… Mais l’influence de l’architecture contemporaine est aussi présente : par exemple l’utilisation du béton (matériau révolutionnaire qu’affectionne Le Corbusier) travaillé par S. Fiszer afin d’obtenir des effets plastiques. Il juxtapose d’ailleurs des formes et matériaux comme acte créatif, tout comme les références et additionne les surfaces pour animer le bâtiment. Métal, pierre de Pologne, béton et verre thermoformé caractérisent le contraste de l’édifice. Il fait de cette accumulation un tout cohérent et harmonieux, une composition, en prenant exemple sur l’architecture polonaise d’entre-deux guerres, qui fait coexister tous les détails en même temps.
Le théâtre de Montigny-le-Bretonneux fait ainsi la synthèse entre l’héritage d’une longue tradition théâtrale occidentale et la liberté des codes du théâtre contemporain.