Installé dans le parc de Bécon, le Pavillon des Indes a été conçu par l’architecte anglais Caspar Purdon Clarke, pour le prince de Galles (futur roi d’Angleterre Edouard VII) qui souhaitait présenter ses collections d’objets indiens lors de l’Exposition Universelle de 1878 à Paris. Il conçoit un édifice décoré dans le style des palais indiens.

Propriétaire du Parc de Bécon, le prince Georges Stirbey a acquis une partie du Pavillon en 1882, pour servir d’atelier à sa belle-fille Georges Achille-Fould (sœur de Consuelo Fould et artiste peintre). Lors de son remontage à Courbevoie en 1881, le Pavillon en bois de mélèze rouge a été adossé à un bâtiment en briques et larges verrières. Le rez-de-chaussée et le premier étage ont été inversés au remontage : la partie la plus imposante a été installée en dessous pour des raisons de stabilité de la structure et l’autre partie comprenant de larges vitres devient le premier étage. Il ne contient plus les bulbes dorés car le prince Stirbey d’origine roumaine, les a remplacés par des dômes de style orthodoxe, posés au-dessus d’une corniche ouvragée et décorée de carreaux de faïence.

L’édifice est devenu la propriété de la Ville en 1951. Il est inscrit à l’Inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis le 27 mai 1987 et a fait l’objet d’une restauration par l’architecte Frédéric Didier, car sa partie en bois s’est affaissée. Le pavillon rouvre en septembre 2013 en tant que musée : la partie en briques sert à présent d’atelier d’artiste et la partie en bois offre une exposition sur le pavillon, l’Exposition universelle de 1878, la famille Fould et le château de Bécon.